Depuis 2012, de nombreuses me­sures fiscales ont été prises dans un contexte de hausse gé­néralisée des prélèvements obli­gatoires, augmentations, y com­pris liée à la faiblesse de la croissance économique. Conformément aux reven­dications de Force Ouvrière, un certain nombre d’entre elles ont permis à la structure fiscale de retrouver une partie de la progressivité qu’elle avait perdue au cours des années antérieures. La création d’une nouvelle tranche d’impo­sition à 45 % ainsi que l’augmentation de la fiscalité des revenus du patri­moine, via la suppression d’un prélève­ment forfaitaire, comptent parmi les me­sures qui ont contribué au rééquilibrage de la fiscalité.

En montrant comment ces mesures avaient permis d’accroître l’efficacité de la redistribution entre les ménages, c’est­-à-dire de réduire les inégalités de reve­nus entre ceux-ci, les travaux de la sta­tistique publique offrent ainsi, s’il en était besoin, la démonstration supplé­mentaire de l’importance de défendre la progressivité de la fiscalité si l’on est at­taché, comme Force Ouvrière, à la jus­tice fiscale et à la cohésion sociale. Les qualités redistributives mais insuf­fisantes de la fiscalité française et plus globalement celles du système socio-fis­cal s’accompagnant malheureusement d’une certaine complexité. La fiscalité française est en effet complexe ce qui n’est pas sans poser un certain nombre de problèmes et de limites. Au consente­ment à l’impôt tout d’abord qui pâtit cer­tainement de son manque de lisibilité et de transparence, des conditions pourtant essentielles à l’acceptation de l’impôt.

Nous ne répèterons jamais assez qu’une réforme globale est nécessaire et qu’il faut ensuite assurer une stabilité des règles…

Edito JC MAILLY 20/04/2016