La Provence : Le report de quinze jours annoncé par le gouvernement peut-il vous inciter à discuter ou est-ce définitivement non?

Jean-Claude Mailly : Ce projet de loi nous pose d’abord un problème de philosophie générale. On est en train de remettre en cause des droits fondamentaux pour tout ramener au niveau de l’entreprise, là où le rapport de forces est le plus fragile. C’est une vieille demande patronale. Après, c’est décliné dans toute une série de points, en matière de salaires, de durée du travail, de temps partiel, de médecine du travail… C’est une remise à plat qu’il faut. Il faut donc suspendre ce projet. C’est ce que je dirai lundi au Premier ministre. On arrête, on gèle, on discute et on ne se met pas de délai.
Sinon, si le projet est bloqué, on ira au bras de fer. Cela se traduira par des arrêts de travail….

Edito-3192
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