Les URIF CGT FO FSU Solidaires avec l’UNEF et l’UNL considèrent que le confinement décidé la semaine dernière par le chef de l’Etat est encore plus clair que celui décidé en mars : il s’agit désormais de répondre exclusivement aux impératifs du patronat et en particulier des grands groupes (GAFA, etc.) puisque pour les salariés, tout est dorénavant interdit – ou presque – sauf d’aller travailler. Dans une société capitaliste, seule l’économie est importante.
Les mesures liées au reconfinement vont inévitablement accélérer les plans de suppressions d’emplois, de licenciements et une remise en cause des droits auxquels des dizaines voire des centaines de milliers de salariés dans la région parisienne sont déjà confrontés, en particulier dans le commerce, la restauration, etc. C’est en particulier les plus précaires, et notamment les travailleurs-euses sans papiers, les « premiers de corvée » les plus exposés, qui subissent de plein fouet cette vague de licenciements. Nous soutenons leurs différentes mobilisations, notamment la Marche des Solidarités, et exigeons leur régularisation.
Les URIF rejettent le projet de loi présenté au parlement visant à prolonger l’état d’urgence jusqu’au 16 février prochain, qui remet en cause le droit du travail (durée hebdomadaire à 60 heures, travail du dimanche facilité, repos quotidien réduit, imposition des congés payés, etc.) et porte gravement atteinte aux libertés publiques et droits fondamentaux. Le retour des attestations, des restrictions de déplacement, des amendes façonne une société de la surveillance et du contrôle que nous dénonçons.

Communiqué Commun Des URIF 5 Novembre 2020
Communiqué Commun Des URIF 5 Novembre 2020
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