Comme tous les ans, l’Union Départementale FO de l’Essonne est sollicitée pour donner un avis sur la remise en cause du repos le dimanche dans le commerce. Le seul jour de repos en commun pour la très grande majorité des salariés du public comme du privé.

Bien entendu des salariés sont eux obligés de sacrifier leurs dimanches, leurs jours fériés et leurs nuits… Hospitaliers, Policiers, Pompiers, les Surveillants pénitentiaires, et autres professions pas toujours reconnues, mais toujours là quand il faut.

Mais, les commerces n’ont toujours pas démontré leur utilité essentielle à être ouverts le dimanche… sauf à banaliser ce sacrifice. En terme d’emplois aucun bilan de présenté entre les créations et toutes les pertes du fait des ouvertures dominicales. Ce qui nous renforce dans nos craintes.

En 2022 l’addition va sans doute s’alourdir. Entre :

  • les ouvertures du dimanche qui continueront à provoquer des distorsions de concurrence. Seuls ceux qui ont la force d’ouvrir prennent des parts de marché des autres. La « petite » concurrence et leurs salariés seront piétinés.
  • Les ventes à la découpe de Carrefour par le passage à la location gérance, avec la perte de tous les droits des salariés « vendus » qui relevaient d’accords Carrefour. Combien de salariés seront conservés et dans quelles conditions ?
  • Les annonces, ici ou là, d’un rapprochement d’Auchan et de Carrefour qui réapparaissent, avec, si ça se fait, un taillage à la serpe dans les effectifs en doublons des sièges (Massy, Evry, Les Ulis), sans oublier au niveau logistique avec des regroupements d’entreprises déjà en cours.
  • Les supermarchés LIDL et ALDI qui poussent comme des champignons, non loin des hypers…

A la fin, il ne restera que… du chômage et des centres commerciaux fantômes comme celui de St Michel sur Orge, la Ville du Bois, et partiellement Evry 2, sans oublié –X% à Massy et bien d’autres.

Dans ces opérations 1+1 = 1, pas de doublons. La Philanthropie n’est pas leur tasse de thé.

Alors, pour l’Union Départementale FO de l’Essonne, c’est non à la remise en cause des droits des salariés, non au cannibalisme commercial… trop de chômeurs pour continuer à casser l’emploi à temps plein en semaine, avec un vrai salaire. Il est temps que les hommes politiques, à tous les niveaux, mènent une politique claire.

C’est reconstruire qu’il faut et non détruire. Avec les 70 milliards d’offerts aux actionnaires des entreprises du CAC40, en 2021, il y avait de quoi faire.

(Copie lettre aux élus de l’Essonne)

Evry-Courcouronnes, le 01 février 2022

Communiqué FORMAT PDF :

2022-02-01 emploi essonne 2022