LA DESTRUCTION DU SERVICE MÉDICAL A LA SECU

LA DESTRUCTION DU SERVICE MÉDICAL A LA SECU

Un pan de la Sécurité Sociale est tombé dernièrement. Il s’agit du Service médical. C’est une structure qui avait pour vocation de donner un avis strictement médical sur les protocoles ALD, les arrêts de travail, les maladies professionnelles, les invalidités, les retraites pour inaptitude etc. Il s’agit pour le gouvernement de faire des millions d’euros d’économie sur les comptes de la Sécurité Sociale. L’intégration du service médical dans la CPAM, c’est mettre fin à son indépendance et au secret médical. C’est aussi le soumettre à l’arbitraire, à la logique comptable au détriment de l’état de santé des assurés sociaux.

Le gouvernement, à la recherche de 15 milliards à soustraire à la Sécurité Sociale dès 2025,  veut réaliser dès maintenant les économies annoncées sur les Indemnités Journalières Maladie (600 millions d’euros) ou encore sur les Affections Longue Durée.

FO considère que ce plan, présenté par le Directeur de la   CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie), n’est pas seulement l’affaire des agents de la Sécurité Sociale mais qu’elle est l’affaire de tous les assurés sociaux pour préserver les fondements de la Sécurité Sociale.

Ce projet a été présenté en Assemblée Plénière du CSE. Les élus FO du CSE de la CPAM de l’Essonne ont fait une déclaration contre la destruction du service médical et n’ont pas pris part au vote en quittant la séance.

L’assimilation du service médical s’est faite non sans douleur pour les agents concernés, soit une centaine pour le département de l’Essonne. On peut même dire de façon incongrue, voire inappropriée, c’est-à-dire qu’Il n’y a eu que très peu de   communication de la part de la Direction : 2 webinaires et une grande réunion de la Direction avec les agents du service médical, les gestionnaires du CSE et les délégués syndicaux des différentes Organisations Syndicales. Évidemment, il y avait des viennoiseries, des jus, le tout saupoudré de « ne vous inquiétez pas », ça va bien se passer » et bien sûr plein de « bienveillance ».

De plus un syndicat « jaune » enfin plutôt orange, la CFDT, pour ne pas la nommer, a fait une communication lisse et dévoyée lors d’un référendum auprès des agents, pour accompagner la disparition du Service Médical. Les agents avaient la possibilité de garder leurs acquis pendant 15 mois, ce qui aurait été un véritable casse-tête administratif pour la Direction de la Caisse. Mais à cause de ce syndicat de complaisance, ils ont tout perdu. La Direction de la Caisse de l’Essonne y a gagné en gestion et en simplicité.

 

Sauf que tout ne se passe pas comme prévu, les agents n’ont pas accès aux applicatifs de fonctionnement quotidien et ils sont lâchés dans la nature sans informations et sans savoir ce qu’ils vont devenir. On ne le sait que trop bien, fusion égal dégraissage des effectifs et pour se faire, la Direction a prévu des entretiens prospectifs pour disséminer les effectifs sur des nouveaux métiers type CPAM.

 

Les élus FO de la CPAM de l’Essonne restent au contact de leurs « nouveaux » collègues et répondent à leurs interrogations directement en allant les voir sur le terrain.


 

extrait du journal de l’UD FO 91

https://www.udfo91.fr/download/le_syndicaliste_fo_91/Journal-decembre-2025-bd.pdf