Mesdames et Messieurs les Maires de l’Essonne,

Depuis 40 ans, les salarié-es et les syndicats du département ont une maison des syndicats à leur disposition  à Evry,  12  place  des  Terrasses  de  1’Agora,  outil  voulu  tant  par  les  organisations syndicales que par les pouvoirs publics, notamment le Conseil Général de 1’époque, puis entretenu avec conviction par les différentes majorités qui se sont succédées, toutes tendances confondues.

Ce  bel  outil  s’est   rapidement  dégradé  à  partir  de  2015,  quand  le  Conseil  Départemental  de 1’Essonne, propriétaire du bâtiment, par le biais de son nouveau président, a décidé de changer radicalement de politique vis-à-vis des syndicats concernés.

Nonobstant  l’entretien  courant et le nettoyage que le Département  n’assume  plus, le gardien, qui avait  les habilitations  nécessaires  en  matière  de  sécurité,  a  été  retiré.  Il  n’y  a  donc  plus  de gardiennage.

De  dégradations  en  dégradations,   nous  en  sommes  arrivés   à  un  récent  procès-verbal  de  la commission communale de sécurité (21 janvier) émettant un avis défavorable à la poursuite de l’exploitation de l’établissement, avec mise en demeure de lever les observations  dans un délai de trois mois.

A noter au passage que ce procès-verbal,  curieusement,  a été adressé à la seule CGT, alors qu’il aurait dû l’être  au Conseil Départemental, propriétaire du bâtiment, ce qui, dans un 1er temps, doit rendre nulle et non avenue l’injonction faite.

Mais  cela  n’enlève   rien  à  la  gravité  de  la  situation.  A très court  terme,  ce  sont  les différents syndicats qui occupent le bâtiment qui vont subir sa fermeture, ce qui sera catastrophique pour le dialogue social en Essonne.

Le Département attend de nous que nous devenions soudain des gérants d’immeuble et que nous organisions tout, moyennant une subvention départementale dont les contours et la pérennité n’ont jamais été bien arrêtés, malgré plusieurs réunions.

En tout état de cause, hormis cette lourde question financière restée en suspens, nous n’avons ni les compétences, ni les moyens humains pour devenir des gérants d’immeuble.

Pour notre part, nous souhaitons  pouvoir poursuivre dans un fonctionnement  qui avait largement fait ses preuves pendant 40 ans.

Le dossier que nous portons à votre connaissance n’est pas un dossier anodin. Les conséquences pourraient  être lourdes.  Nul  n’ignore  combien  une  vraie  présence  syndicale  est  garante  d’un dialogue serein et encadré avec le monde du travail. Jamais cette présence n’a jamais été aussi nécessaire.

La crise sans précédent à laquelle nous sommes confrontés jette des milliers de salarié-es essonnien­ nes dans une tourmente sociale et économique et fait porter sur les épaules de nos représentant-es en entreprise  de lourdes responsabilités.  C’est  quotidiennement  que nous  partageons et échangeons avec eux pour encadrer, former et conseiller ces élu-es.

Nous  savons  que  très  nombreux  sont  les  maires  de  l’Essonne   attachés  à  l’existence et  à  la pérennisation de ce dialogue social qui doit permettre d’éviter  les conflits.

C’est  pourquoi il nous est apparu important de porter cette affaire à votre connaissance.

 

Un comité de soutien a été mis en place, avec lequel vous avez la possibilité de prendre contact :

comitedesoutienMDS91@gmail.com

Nous restons à votre disposition.

Nous vous prions d’agréer, Mesdames et Messieurs les Maires de l’Essonne,  l’assurance de notre considération distinguée.

 

 

 
 
 

)                                                         

 

 

 
 

CFE-CGC                                                                   UNSA

 

 

 

 

 

 

 

Lettre Maires Maison Des Syndicats 2
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