Le Comité Départemental de la CGT-FO de l’Essonne, réuni le 14 avril 2023 au sein de la Bourse du travail, condamne toutes les attaques gouvernementales et patronales contre les intérêts des salariés. Il rappelle que le principal préalable à l’action syndicale repose sur la liberté et l’indépendance syndicale.

Le Comité rappelle son attachement à la Charte d’Amiens en particulier en ce 75ème anniversaire de la création de la CGT-FO qui avait pour raison de retrouver sa liberté et son indépendance vis-à-vis du parti communiste français.

Le Comité rappelle sa condamnation des guerres qui sévissaient, déjà, en Ukraine et ailleurs l’année dernière. Il présente toute sa solidarité aux syndicats des pays concernés et plus largement à tous les travailleurs et leurs familles, victimes des profiteurs de guerres.

Nos Retraites

Le Comité Départemental réaffirme son attachement à la retraite par répartition et au maintien de tous les régimes, dont les régimes spéciaux, le code des pensions civiles et militaires de retraite.

Le Comité salue toutes les mobilisations extraordinaires et historiques qui se sont dressées contre l’allongement de la durée de cotisation, tout recul de l’âge de départ à la retraite et toute disparition des régimes spéciaux, il condamne la contre-réforme principalement destinée à satisfaire les exigences des marchés financiers et de la Commission Européenne.

Le Comité rappelle que 62 ans c’est déjà trop et revendique le retour au départ à la retraite à 60 ans, avec un maximum de 37,5 annuités de cotisations et le calcul sur les 10 meilleures années dans le privé et les 6 derniers mois dans le public. Plus que jamais, les conditions sont réunies.

Le Comité exige la fin des déficits organisés. C’est pour cela qu’il revendique : la fin des exonérations sociales, la mise en œuvre de l’égalité salariale et l’augmentation des retraites et des pensions. Ces trois éléments suffisent à satisfaire nos revendications en matière de retraite.

Le Comité réuni en même temps que le Conseil Constitutionnel qui doit rendre son avis sur la loi sur les retraites, réaffirme sa détermination pour le retrait de la loi. Nous continuerons à porter nos revendications pour améliorer nos conditions de vie en particulier quand une loi va à l’encontre de nos intérêts.

Le Comité réaffirme sa condamnation de toute forme de violences organisées par l’Etat, ce qui nuit au bon déroulement de toutes nos manifestations. Il dénonce le cynisme du Président de la République qui, à travers une intervention totalement décalée, a jeté de l’huile sur le feu. La situation appelle une réponse politique urgente, qui ne peut être l’instrumentalisation des forces de sécurité contraintes par les ordres reçus de s’opposer aux travailleurs qui expriment légitimement leur colère.

Le Salaire et la protection sociale

Le Comité s’oppose à l’association capital/travail qui va à l’encontre du syndicalisme libre et indépendant. Le Comité réaffirme que seul le salaire a d’importance en terme de revenu. C’est sur lui que repose le financement de notre protection sociale que l’on appelle aussi « salaire différé ». C’est l’expression la plus haute de la Solidarité en opposition à l’individualisation et à la collaboration de classes.

C’est pour cela que le Comité invite à nouveau tous ses syndicats à exiger des augmentations de salaire conséquentes pour faire face à l’augmentation des prix.

Le Comité exige l’arrêt de la CSG et le financement intégrale de la Sécurité Sociale par cotisations sociales. Le Comité défend une Sécurité Sociale pleinement opérationnelle, dotée d’un financement suffisant pour prendre en charge l’ensemble des soins de la population. Faire reposer sur l’employeur et les agents une partie de la couverture santé favorise un système assuranciel tendant vers la privatisation de la Sécurité Sociale.

C’est l’indépendance que voulaient nos camarades fondateurs de la Sécurité Sociale et de l’Assurance Chômage. Notre organisation en a la maternité.

Le Comité revendique :

  • L’augmentation générale des salaires, des pensions et des retraites, et leur réindexation sur l’inflation,
  • Le passage du SMIC à 1800 brut,
  • L’augmentation du point d’indice dans la fonction publique, et pour les assimilés, avec le rattrapage de 25% de retard accumulé depuis l’an 2000,
  • Les 183 pour tous les salariés du secteur médico-social dans le public comme dans le privé,
  • Le blocage des prix,
  • Le rétablissement d’une fiscalité réellement progressive,
  • La relocalisation des emplois industriels,
  • L’abrogation de la réforme de l’assurance chômage,
  • L’arrêt immédiat de la marchandisation de la Santé, en particulier en confiant nos anciens à des groupes financiers comme ORPEA, par la création d’EHPAD publics à la portée de tous,
  • Le maintien de tous les centres de santé CPAM,
  • La réintégration des personnels suspendus du fait du pass sanitaire.
  • Le maintien et la réouverture de lits, des hôpitaux
  • L’arrêt des fusions d’hôpitaux,
  • L’arrêt des contre-réformes qui détruisent l’école publique et l’accès aux qualifications

La besogne est importante, c’est pour cela que le Comité appelle tous ses militants à continuer de construire notre organisation en faisant adhérer largement.

Le Comité invite l’ensemble des adhérents à prendre contact avec leurs proches et leur voisinage pour monter des listes FO lors des élections des CSE, pour porter notre voix au plus proche des salariés et au plus haut des négociations pour renforcer nos fédérations et notre Confédération.

Renforcer notre organisation, c’est renforcer nos revendications et renforcer le rapport de force pour obtenir satisfaction sur nos revendications.

Votée à la majorité, 3 contre, 1 abstention

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2023-04-17 résolution comité départemental