Lancé il y a 4 ans, le réseau France services compte désormais 2 700 espaces déployés sur l’ensemble du territoire. Le but recherché par le gouvernement est de rendre l’administration pro-active.

Le dispositif est sensé offrir un accès à un service public à moins de 30 minutes de l’usager à travers toute la France.

Les espaces sont ouverts au minimum 24 heures et cinq jours par semaine. Les usagers sont aidés dans leurs démarches administratives du quotidien par deux conseillers formés. Ils sont les représentants d’au moins 9 services publics :

  • La Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP),
  • La Caisse nationale des Allocations Familiales (CAF),
  • La Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM),
  • L’assurance retraite,
  • France Travail (ex Pôle emploi),
  • La Poste,
  • La Mutualité Sociale Agricole (MSA),
  • Le ministère de l’Intérieur,
  • Le ministère de la Justice.

Renforcement de l’offre à compter de 2024 : information des usagers sur le chèque énergie, ma prime Rénov et ma prime Adapt.

Dotation annuelle de l’Etat : 35 000 euros en 2023, puis 50 000 euros d’ici 2026. Et doublement des crédits attribués à l’animation en janvier 2024 : une personne à temps plein sera affectée dans chaque département pour accompagner les structures dans leur développement et leurs activités.

Les porteurs des France services sont majoritairement des collectivités territoriales.

En réalité, ces structures permettent au gouvernement de pallier, à moindre frais (et surtout pas à la charge de l’Etat, en terme de personnel ni de locaux), l’insuffisance des implantations de services publics sur le territoire, après les multiples réformes destructrices mises en œuvre ces trente dernières années (RGPP-MAP-Action publique 2022).

Il s’agit ni plus ni moins que d’acculturer les citoyens au tout numérique, et rien que cela.

Pour quel service rendu ? Juste un renseignement de premier niveau et/ou une orientation sur les sites internet des différents opérateurs. Est-ce cela le service public 2.0 ?

retrouvez cet article dans le journal « LE SYNDICALISTE » de l’UD FO 91 :

https://www.udfo91.fr/download/le_syndicaliste_fo_91/Journal-mars-2024-BD.pdf